Le coussin gonflable de sécurité ou « airbag » équipe les voitures du monde entier depuis des dizaines d’années. En Europe, il est obligatoire depuis 1998 aux Etats-Unis et s’est répandu un peu partout dans le monde au début des années 2000, sans que ce soit forcément une obligation légale. En effet, en France, rien n’oblige un constructeur à installer un airbag dans sa nouvelle voiture. Néanmoins, cet organe de sécurité passive s’est tellement démocratisé qu’il n’est jamais absent d’un véhicule.
Des millions de voitures sont équipées d’un airbag de marque Takata, un sous-traitant japonais spécialisé dans les systèmes de sécurité et structures associées : coussins gonflables de sécurité, ceintures de sécurité, volants, protections pour enfants, etc. Une partie d’entre elles embarque des airbags Takata défectueux qui peuvent exploser en cas de choc à cause de l’instabilité de l’ammonium nitrate ; des fragments métalliques mettent en danger les passagers.
Le risque est loin d’être négligeable puisque plusieurs décès ont déjà été recensés (19, au moins).
Quelles marques sont touchées ?
Les constructeurs suivants ont fait appel à Takata pour la conception de coussins airbag : Audi, BMW, Cadillac, Chevrolet, Chrysler, Citroën, Daihatsu, Dodge, DS Automobiles, Ferrari, Ford, Honda, Jaguar, Jeep, Lancia, Land Rover, Lexus, Mazda, Mercedes, Mitsubishi, Nissan, Opel, Peugeot, Seat, Skoda, Subaru, Tesla, Toyota et Volkswagen. Autant dire que le problème touche la plupart, en volume, des constructeurs de voitures pour particuliers mais certaines marques ne sont que très peu concernées.
Un rappel, car même avec une garantie bien dépassée, le remplacement sans frais de l’airbag est pris en charge par les différents constructeurs. Certaines voitures sont même concernées par un « Stop Drive », ce qui signifie qu’il faut aller au plus vite faire la réparation.
Qui est concerné par le bug Takata et comment le savoir ?
Seuls les véhicules équipés d’un ou plusieurs airbags Takata dotés d’un générateur de gaz PSAN (nitrate d’ammonium en phase stabilisée) sans dessicant sont concernés.
Les modèles en cause ont été produits entre 1998 et 2019, soit une longue période de 20 ans durant laquelle une grande partie des autos vendues est concernée par ce problème. Une page du site du Gouvernement français de la Transition Ecologique donne un lien vers les campagnes de rappel et les modèles concernés par le rappel. Il faut donc aller voir si votre voiture est dans cette liste.
Exemple :
Pour plus de précisions, les marques proposent généralement un « VIN checker » pour vérifier par le numéro de série de la voiture si elle est touchée par cette série noire.
C’est donc par le site du Gouvernement que l’on peut savoir si son auto est concernée par la campagne massive de rappel et s’il faut rapidement aller chez le concessionnaire de la marque, même si ce n’est pas celui chez qui vous avez acheté la voiture ou si vous avez une voiture de seconde main.
