En cette fin d’année 2023, on apprend qu’une aide de 600 € serait donnée pour les personnes qui ne sont pas équipées de fibre optique. Ce serait même une annonce du Gouvernement français qui s’était engagé à un territoire 100% fibré. Fake news !
La fake news
Une aide de plusieurs centaines d’euros pour ceux qui ne peuvent pas avoir la fibre optique à leur domicile ? Mais en quoi ce chèque pourra les aider à avoir un meilleur accès au très haut débit numérique ? Et en quoi cela les pénalise au quotidien ?
La réalité
Dans cet article de Presse Citron, on lit des propos déjà nuancés : le ministre Jean-Noël Barrot a annoncé qu’une aide financière était à l’étude pour que les foyers non desservis par la fibre optique puisse bénéficier d’un accès internet par 4G ou 5G, voire par satellite, grâce à une subvention qui prendrait en charge tout ou partie des frais de mise en service. Des conditions de revenus seront demandées pour recevoir une aide qui irait jusqu’à 300 ou 600 €.
Il n’y a à ce jour rien de défini, ni sur le montant ni sur l’existence même de cette aide à l’installation du très haut débit. De plus, il n’est pas indiqué si une ligne ADSL standard est considérée comme haut débit ou non. Ce type de connexion à internet suffit au quotidien pour consulter ses mails, faire ses déclarations et naviguer sur des sites internet. L’ADSL ne suffit pas pour regarder la télévision par internet en FullHD ou 4K mais est-ce là une priorité du gouvernement ?
Il y a à ce jour encore environ 7 millions de foyers français qui ne sont pas couverts par la fibre optique. D’autres technologies existent (ADSL, VDSL, câble…), sans parler des liaisons sans-fil (4G, 5G, satellite), mais le Président Emmanuel Macron s’était engagé à fibrer 100% du territoire. La France totalise aujourd’hui 84% de sa population éligible à la fibre optique.
De plus, quid des prix des abonnements à la fibre optique qui ne cessent d’augmenter. Ce n’est pas rendre service aux plus démunis que de les inciter / obliger à passer sur la fibre pour ensuite les contraindre à payer plusieurs dizaines d’euros mensuels pour conserver le service.
