Ce type d’ordinateur n’a jamais connu le succès escompté en dépit des qualités liées à son format. Les mini ordinateurs sont en effet très compacts et peuvent offrir des performances suffisantes pour la plupart des usages, essentiellement en bureautique. Moins de place sur le bureau, fixés derrière un écran ou une télévision (système VESA), coût réduit, les avantages ne manquent pas mais ni les particuliers ni les professionnels n’ont jugé l’offre suffisamment intéressante pour faire grandir ce marché. Peut-être que l’impossibilité de réparer ou de faire évoluer un miniPC n’ont pas contribué à son succès mais c’est le lot de presque tous les smartphones et tablettes, ainsi que d’une grande partie des ordinateurs portables d’aujourd’hui.
Présent sur le secteur depuis 2013, le constructeur Intel jette aujourd’hui l’éponge. Sa gamme régulièrement renouvelée de « NUC » ne connaitra pas de suite en 2024. Il suffisait d’acheter la base (le mini-PC NUC) et d’y ajouter de la mémoire vive (RAM) ainsi que du stockage (SSD). NUC signifie Next Unit of Compute, sic…
Les NUC pouvaient être bien plus puissants que les Raspberry Pi qui sont cantonnés à des usages de mini serveur pour la domotique, la diffusion d’images, box multimédia media center pour le home cinema, émulateur de vieux jeux vidéo… Alors qu’un NUC peut faire tourner Windows 11 ou Windows 10 avec des logiciels de bureautique tels que la suite Microsoft Office 365, des applications de comptabilité, etc. Il existait même les « PC Stick » de la taille d’une grosse clé USB.
Certaines références de NUC pouvaient même répondre à des besoins de gamer avec une carte graphique dédiée dans le petit boitier. Les professionnels n’étaient pas oubliés avec des processeurs Intel Xeon pour faire tourner des applications serveurs.
En ce mois de juillet, Intel a annoncé mettre un terme à ses investissements dans les NUC, ce qui signifie qu’aucun nouveau modèle ne sera développé. Par contre, le support et le suivi des produits existants continuera de se faire, dans les délais contractuels déjà fixés. Le constructeur n’est cependant pas fermé au rachat de sa division mini PC, on pourrait donc dans le futur retrouver des NUC sous une autre marque. En attendant, cela laisse le champ libre à Asus avec ses PN, Zotac et Zbox, et bien sûr aux constructeurs chinois comme Geekom, Beelink…
