Orange, Free et Bouygues Telecom déposent ensemble une offre pour racheter SFR

Bouygues Telecom, Iliad (maison mère de Free) et Orange ont annoncé avoir déposé une offre conjointe non engageante pour acquérir la majorité des actifs d’Altice en France, valorisés à 17 milliards d’euros, notamment ceux de SFR. Cette opération vise à consolider le marché des télécommunications français, souvent décrit comme mature, en le réduisant à trois acteurs principaux, et pour solder les dettes du groupe de Patrick Drahi.
La répartition prévue des actifs (selon l’offre)
Bouygues Telecom (43 %) semble se positionner pour une part significative des actifs, notamment sur le réseau mobile de SFR dans les zones moins denses, ainsi que la reprise d’une grande partie de l’activité Entreprises (B2B) en collaboration avec Iliad.
Iliad / Free (30 %) s’attribuerait une part non négligeable, renforçant sa position sur les marchés mobile et fixe.
Orange (27 %) prendrait la plus petite part du rachat dans cette répartition initiale.
Le plan inclut le partage des autres infrastructures stratégiques (fréquences, etc.) et une répartition de la clientèle grand public (B2C) entre Orange, Free et Bouygues.
Si cette acquisition se réalise, elle marquerait une reconfiguration significative du marché des télécoms français, la première depuis l’arrivée de Free en 2012. Les discussions ont pris un tournant étonnant, frappant alors que des négociations semblaient stagner mais une réduction du marché de quatre à trois acteurs devra être examinée de très près par l’Autorité de la concurrence française et/ou la Commission européenne, qui devront s’assurer que cette concentration ne porte pas atteinte à la concurrence et aux intérêts des consommateurs (risque de hausse des prix).
Si l’opération se fait, la complexité logistique et technique du démantèlement et de la répartition des réseaux, des systèmes d’information et des clients de SFR sera colossale.