Présentation du kit de panneau solaire Beem

C’est à la mode depuis quelques mois et cela va certainement s’amplifier dans les années à venir. Les kits de panneaux solaires faciles à installer sont-ils la solution pour réduire sa facture d’électricité ? Bien moins chers mais aussi moins générateurs d’énergie, les kits tout-en-un ne sont pas forcément à comparer avec des panneaux solaires ou du photovoltaïque à plusieurs milliers d’euros. En effet, la surface et le rendement ne sont pas les mêmes, mais le coût de mise en service n’a lui non plus rien à voir avec un kit prêt à l’emploi. Entre autres acteurs, français ou non, la startup nantaise Beem Energy propose une solution complète pour 780€ TTC (profitez de 15% de réduction grâce au code « WINDOWS100 »). A ce prix, le kit est à installer soi-même mais le constructeur annonce un temps d’installation d’une heure seulement, ce que nous vérifierons dans un test dédié. Le kit solaire Beem est vendu comme un premier pas dans le solaire, affirmant sans honte qu’une telle solution ne vous conduira pas vers l’autonomie énergétique. Explications.

Une production limitée qui assure les besoins du quotidien

Le kit Beem offre une puissance de 300W (watt crête). En moyenne, en France métropolitaine, cette puissance et la météo peuvent couvrir la consommation d’un réfrigérateur (140 kWh), une box internet (95 kWh), cinq ampoules LED (75 kWh) et une barre de son (10 kWh). A titre indicatif, ces consommations représentent environ 15% des besoins énergétiques d’un foyer moyen en France. Il sera impossible de couvrir la consommation d’un lave linge, d’un four, d’une plaque de cuisson ou encore la recharge d’une voiture électrique dans le garage. Cela permet aussi de réduire fortement le coût (sur la facture d’électricité) de tous les appareils de domotique à la maison, quand les diverses box et objets connectés consomment de l’énergie en permanence. Si 300W ne suffisent pas, il est possible de coupler les kits Beem et de cumuler jusqu’à 900W, toujours en installation facile et sans avoir besoin de faire appel à un électricien spécialisé dans l’énergie solaire. Un Watt-crête correspond à la puissance fournie par une cellule photovoltaïque éclairée par une intensité lumineuse normalisée de 1000W/m2 à 25°C.

Les forces d’un kit solaire Beem

L’installation est très facile : quelques vis, une heure de temps et le kit est prêt à capter l’énergie solaire. Pas besoin de faire intervenir un technicien qualifié comme avec des panneaux photovoltaïques traditionnels.

Fixé au mur (système fourni) ou au sol (à lester avec des parpaings ou des sacs de sable, par exemple), il n’y a aucun surcoût caché après l’achat d’un kit Beem (hormis les quelques euros du leste si vous n’avez pas de matériaux de récupération). Prévoir peut-être l’achat d’une rallonge en accessoire Beem pour se brancher sur une prise électrique.

Puisqu’il est impossible de prédire quelle production d’énergie sera possible avec du solaire, Beem Energy se base sur les relevés d’ensoleillement en France métropolitaine pour affirmer que son kit peut couvrir les besoins électriques annuels d’un réfrigérateur A+++, une box internet, cinq ampoules LED et une chaine hifi, soit un total de 320 kWh / an. La rentabilité calculée après n années d’utilisation dépend forcément du tarif de l’électricité et son inflation dans le futur. On peut néanmoins avancer que le prix du kWh ne va pas baisser dans les années à venir et donc que la rentabilité ne pourra être que meilleure.

Qui dit panneau solaire, dit besoin de soleil pour produire de l’électricité. Cela ne signifie pas qu’il faut démonter le kit pour l’hiver puisqu’il peut y avoir de belles journées sans nuages, mais aussi parce que les composants sont prévus pour résister à une température de -40°C.

Une application mobile permet de suivre sa production d’énergie et peut même suivre la consommation et les économies réalisées en synchronisant le kit Beeam avec le compteur Linky (réservé aux clients Enedis, indisponible pour les abonnés à un fournisseur tiers).

Pouvoir interfacer son kit Beem avec une solution de domotique telle que Jeedom ou Home Assistant.

L’impression (réelle?) de faire des économies (à long terme) et de contribuer à limiter les dépenses énergétiques basées sur le nucléaire mais aussi et surtout sur les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon…).

Fiche technique panneau solaire Beem

Référence FSMH32-75-G1
Puissance maximale 75 W par panneau (x4)
Voltage Pmax (Vmp) 8.7 V
Dimensions par panneau (x4) 697 x 697 x 25 mm
Poids par panneau 5.5 kg

Un kit solaire Beem est composé de quatre panneaux de 75W l’unité. Chacun mesure 70 x 70 cm et pèse environ 6 kg. Il faut donc prévoir environ 2 m² pour l’installation. Les panneaux sont composés de verre, de silicium, de connexions en cuivre et/ou en argent, un petit peu de plastique et un cadre en aluminium. Les supports au mur et au sol sont en alu, l’onduleur de 300W offre un rendement supérieur à 96%. Tension de sortie AC 230V 50Hz, tension d’entrée DC 24-50V. Le suivi de la production est assuré par une Beembox, un boitier IP65 en plastique qui encaisse jusqu’à 900W (3 kits) et qui se connecte sur un réseau sans-fil WiFi (2,4 GHz). C’est ce boitier qui fait le lien entre l’installation et le suivi via l’application mobile (Android et iOS) ou la page web via un ordinateur.

Garanties

Un kit recyclable

Qui dit production solaire dit souci de l’écologie en plus de vouloir préserver son porte monnaie. Les panneaux solaires Beem sont recyclables à 95% en France.

Rentabilité d’un kit solaire

Avant de foncer tête baisser et d’acheter un kit de panneaux Beem ou concurrent, il faut bien évidemment calculer le nombre d’années avant que ce soit rentable. Basé sur la production moyenne de 1 kWh par jour, cela donne entre 300 et 400 kWh produits à l’année. A raison de 0,20€ le kWh acheté chez EDF ou autre fournisseur, il faudra environ neuf ans pour rentabiliser l’investissement. Mais ceci est valable pour le moment et le prix du kWh pourrait bien exploser dans les années à venir. En Allemagne ou au Royaume-Uni, c’est plutôt 0,40€ le kWh donc une rentabilité deux fois plus rapide.

Les limites d’un kit Beem

Dépourvu de stockage d’énergie, comme les panneaux solaires qui n’intègrent pas de batterie, il ne sera pas possible de stocker l’énergie produite lors d’une journée ensoleillée et de l’utiliser le soir et la nuit. C’est une consommation « en direct » et le trop plein sera « perdu ». Si vous ne consommez pas l’énergie produite, c’est-à-dire s’il y a un surplus de production par rapport à la consommation instantanée, ce surplus sera réinjecté gratuitement vers le réseau électrique du fournisseur d’énergie qui ne paiera pas pour cela. En cas de coupure générale de courant, le kit Beem ne prendra pas le relai. Son onduleur intégré a en effet besoin d’une référence de tension 230V 50Hz du réseau pour fonctionner. En résumé, il faut l’alimenter pour qu’il puisse générer de l’énergie. L’onduleur est conforme à la norme réseau VDE 126-1-1 VFR 2019, une exigence Enedis.

En résumé, on ne peut pas accumuler toute la production solaire d’une journée ensoleillée pour l’utiliser le soir et la nuit venue. Il convient donc d’adapter ses usages pour maximiser le rendement, par exemple en faisant tourner un lave linge à midi ou en chargeant son véhicule électrique un week-end de beau temps plutôt que la nuit.

L’installation d’un kit Beem nécessite un compteur communicant Linky (explications). L’installation électrique doit être relativement récente, du moins aux normes avec une Terre. Il est donc exclu d’installer un tel kit solaire pour alimenter une cabane au fond du jardin ou un chalet en montagne qui ne sont pas raccordés au réseau électrique.

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