Il y a sur terre des milliards de personnes qui utilisent au moins un réseau social sur leur téléphone mobile. Le smartphone est au passage devenu un outil massivement utilisé, même dans les pays pauvres, comme moyen de communication, mais aussi pour palier à une mauvaise infrastructure de réseau internet câble (fibre optique, ADSL…) et du coût d’achat d’un ordinateur. Un simple mobile à quelques dizaines d’euros remplit la majorité des besoins des habitants de certains pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Sud, mais aussi d’Europe centrale.
L’appareil nomade n’est pas utilisé que pour envoyer des mails professionnels et chercher des informations, les loisirs tiennent une place importante et majoritaire dans l’usage des smartphones. Les réseaux sociaux sont donc en tête des applications les plus téléchargées, avec plus d’un milliard de téléchargement sur Google Play Store ou Apple App Store.
En France uniquement, Facebook revendique environ 40 millions d’utilisateurs actifs au moins une fois par mois. YouTube emboite le pas avec des statistiques tout aussi affolantes. Viennent ensuite WhatsApp, Instagram, Snapchat, TikTok… Mais tous ne sont pas toxique.
La proportion hommes / femmes sur Facebook est presque à l’équilibre avec une audience à 47,5% masculine contre 52,5% de femmes sur le réseau social, en France. La tranche d’âge la plus représentée est 25-34 ans, les plus jeunes s’étant tournés vers d’autres applications sociales.
Quel réseau social est le plus toxique ?
D’après une étude de Cyberghost, TikTok est en première place des réseaux sociaux les plus nuisibles. Près de la moitié des personnes interrogées ont accusé TikTok d’afficher des vidéos relayant des fausses informations (et troll), des tentatives d’escroquerie, du contenu malveillant et même du cyberharcèlement. C’est bien plus que les réseaux Twitter / X, Facebook, Snapchat, Instagram, YouTube ou encore Reddit. Peut-être aurait-il fallu demander aux habitués à 4chan leur avis sur la nocivité du site…
Pourquoi cette toxicité ? Parce que les fake news, l’escroquerie, la discrimination, le racisme, le harcèlement en ligne, la violance et autre contenu malsain est trop courant sur les réseaux. On peut également ajouter la banalisation des comportements à risque (sauter par dessus une voiture qui roule), les photos stéréotypées (pas forcément réelles) et la recherche d’attention à ces contenus malsains diffusés sur TikTok, Instagram, Snapchat…
Pourquoi est-on addict aux réseaux sociaux ?
On pourrait croire que ce n’est qu’un passe temps chronophage comme d’autres bricolent, pratiquent le vélo ou lisent des romans. Mais les réseaux sociaux tels que TikTok ou Instagram activent des capteurs tels que la dopamine, la molécule du plaisir. Cette sensation de bien-être et d’accomplissement est générée lorsque l’on fait défiler des vidéos sur son écran, ce qui est bien moins fatigant physiquement et intellectuellement que de couper du bois, pédaler ou lire un livre.
Toxique, mais quelles conséquences ?
A long terme, des effets secondaires peuvent apparaitre : baisse de la concentration, baisse de la motivation, augmentation de la procrastination. Cela a donc un effet direct sur la scolarité, un emploi ou les relations personnelles. L’aspect toxique, comme pour l’alimentation, est néfaste pour le corps et l’esprit.
Comment s’en sortir ?
Il faut essayer de casser les habitudes : ne plus allumer le téléphone dès le réveil, ne plus scroller pendant les repas, marcher dans la rue sans le téléphone en main, éviter l’usage aux toilettes ou autre temps mort, ne plus regarder son écran en allant se coucher. La volonté est la clé.
Le « Temps d’écran » Apple ou « Bien-être numérique » Android peut aussi aider à se limiter, si tant est que l’on regarde ces informations, que l’on réalise le temps perdu, ou que l’on fixe une limite de temps.
Pour limiter le temps passé par un enfant sur une tablette ou un smartphone, les parents peuvent configurer une limite de durée passée sur un jeu ou une application. Sur iOS par exemple, aller dans Réglages, Temps d’écran, Famille et choisir le compte de l’enfant. « Activer temps d’écran » et définir des limites horaires ainsi que les applications concernées.