Un tiers des enfants et des adolescents sont victimes de harcèlement scolaire et de cyberharcèlement

Une étude récente de l’association e-Enfance et de la Caisse d’Épargne révèle que près de 40 % des jeunes âgés de 6 à 18 ans, soit près de 5 millions d’enfants, ont été victimes de harcèlement ou de cyberharcèlement. Ce phénomène touche particulièrement les plus jeunes, avec 35 % des victimes étant en école primaire. Inquiétant, ce chiffre a augmenté de 11 % en un an, témoignant d’une aggravation des situations de harcèlement qui se produisent principalement dans les établissements scolaires et se prolongent en ligne. De plus, un quart des jeunes victimes a déjà pensé au suicide ou à se faire du mal, un chiffre qui monte à plus d’un tiers chez les filles, soulignant l’impact préoccupant sur leur santé mentale.
Le 30 octobre, l’association e-Enfance a publié son rapport annuel sur le harcèlement et le cyberharcèlement. Un constat alarmant révèle que presque deux jeunes sur cinq ont été victimes de ce phénomène. Cette dégradation de la santé mentale infantile est étroitement liée à l’absence de régulation des réseaux sociaux.
Face à ce phénomène, les jeunes se sentent parfois très isolés. Samuel Comblez, psychologue et directeur général adjoint de l’association e-Enfance : « Souvent, les enfants ou adolescents considèrent que les adultes ne sont pas capables de les aider quand il s’agit de harcèlement ou de cyberharcèlement, poursuit le psychologue. Il faut casser cette habitude de pensée et considérer que le harcèlement est un délit qu’il faut combattre. »
Après le harcèlement scolaire durant les journées d’école, le cyberharcèlement prend le relai le soir, la nuit, le matin, pendant les week-ends et les vacances avec les messageries sur téléphone. L’application WhatsApp rassemble 41% des cas de harcèlement en ligne mais d’autres réseaux et les simples SMS ne sont pas en reste. Il n’y a donc plus de répit au harcèlement qui peut pousser les jeunes à bout.





